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Renaitre en tant que femme...

Son mariage avec Souichiro s'est fait sans le consentement de son père. Et son mariage avec Yusaku sera mal accepté par celui ci jusqu'au dernier moment. Mr Chigusa a tout simplement l'impression de perdre son enfant chérie et a du mal à la laisser voler de ses propres ailes. Mais c'est un dilemme que rencontrent tous les parents aimants un jour ou l'autre.tristounette

Kyoko est inscrite dans le registre de famille des Otonashi, la désignant comme appartenant à cette famille. Lors d'une "discussion" avec ses parents sur le remariage, il sera fait la suggestion qu'elle raye son nom de ce registre pour reprendre son nom de jeune fille.

L'ancienne tradition japonaise était d'inscrire le nom de la veuve en rouge sur la pierre tombale à coté de celui du mari. Un peu comme si elle était déja morte. D'ailleurs la signification littérale du mot veuve en japonais (mibôjin) est "personne qui n'est pas encore morte". Etre veuve a donc un aspect définitif dans l'inconscient japonais.

Une fois les sentiments réciproques de Yusaku et Kyoko bien établis, le mariage viendra rapidement sur le tapis. Ne croyez pas Kyoko prude ou innocente : une relation "physique" s'instaurera avec Yusaku avant même qu'il ne soit question de mariage (le manga est d'ailleurs largement plus explicite que la série animée sur ce plan la).

Yusaku ayant trouvé un travail, il ne lui reste plus qu'à faire sa demande officielle... faire une demande en mariage semble un exercice de style difficile pour les japonais... il est de tradition de ne pas aborder le sujet directement, mais plutot de faire comprendre à l'autre ce qu'on a à l'esprit. L'ellipse est donc de rigueur : "j'aimerais prendre mon café avec toi tous les matins" est l'équivalent de "veux-tu m'épouser" (dans le contexte adéquat, évidemment...^_^). Après avoir fait quelques tentatives avortées ("veux-tu me faire une soupe miso" interprété littéralement au lieu d'une demande en mariage ou intervention des locataires au mauvais moment), Yusaku fera finalement sa demande en présence du père de Kyoko, qui s'était opposé violemment à ce mariage éventuel. Mr Chigusa, comme je le disais plus haut, a non seulement l'impression de perdre son enfant, mais aussi qu'elle risque d'être à nouveau malheureuse à cause d'un homme et il n'en supporte pas l'idée. Pourtant, il finira par l'accepter : Kyoko ayant dit "oui", il n'a plus qu'a donner sa bénédiction, ce qu'il fait avec résignation et parce qu'il faut bien que les enfants grandissent.

La seule condition qu'aie posée Kyoko à Yusaku pour accepter de l'épouser, c'est qu'il vive plus longtemps qu'elle, ne serait ce que d'un jour, parce que sans cela, elle ne pourrait pas continuer seule. C'est un aveu poignant de sa peur de la solitude. La mort de Souichiro l'a laissée désemparée. Et bien qu'elle ait été capable de surmonter son chagrin, elle à souvent souffert d'être seule et du sentiment d'avoir été abandonnée.

Kyoko sera présentée dans les règles à la famille de Yusaku. Elle est un peu nerveuse, puisqu'elle a deux ans de plus que lui, mais tout se passera bien et elle sera adoptée par la famille sans autres questions. Tiens, en passant... la famille Godai, qui tient un restaurant, est installée à Nigata, qui est la préfecture du japon où Rumiko Takahashi est née.Même Akemi aura droit à sa part puisqu'elle épouse le patron du bar où elle travaille.

Le remariage de Kyoko est montré à la fin comme une "renaissance". Il est mentionné à plusieurs reprise qu'elle "revit". Et comme si ce n'était pas suffisant de le dire, le dessin brodé en fils d'or sur le kimono de mariage de Kyoko est un Phénix, l'oiseau qui renait de ses cendres. On voit la force du symbole. En se remariant, Kyoko passe donc de l'état de "personne qui n'est pas encore morte" à un statut femme à part entière.

La boucle est bouclée et l'auteur nous offre une fin magnifique en nous présentant toute la famille de Maison Ikkoku, réunie sur le perron et Kyoko heureuse portant dans ses bras sa fille Haruka. Une fin, définitive, contrairement à Ranma ou à Urusei Yatsura... Tout est dit et le reste de la vie des personnages leur appartient.

Nous voici au bout de ce long parcours. Il y aurait encore tellement à dire sur cette série et ce manga... Il y a plein de choses dont je n'ai pas parlé... mais j'ai dis l'essentiel : Kyoko est un personnage de fiction comme on en fait peu et qui mérite d'être connue plus en détail... ^_^

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Dja !

Kirin

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