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Introduction à la vie de Kyoko

Kyoko est née en 1960 de M et Mme Chigusa. Au début de notre histoire, elle a entre 19 et 20 ans. On peut lui supposer une enfance heureuse, avec une mère au foyer et un père "salary-man". Sa mère s'appelle Ritsuko Chigusa mais le prénom de son père n'est mentionné ni dans le manga, ni dans la série animée : il est appelé "otosan" (père) par Kyoko, "anata" (tu familier) par sa femme et Chigusa-san par tous les autres.

Bref, c'est une famille modeste, sans prétentions, mais profondément unie par une affection partagée (bien sûr, il y a toujours des scènes de famille dès qu'on parle de mariage ou d'éloignement du foyer, mais cela la rend tellement réaliste... ^_^)

Kyoko se marie, à un peu plus de 18 ans, à Souichiro Otonashi, son ex-professeur de géologie, dont elle était tombée amoureuse au lycée. Ce mariage est un mariage d'amour (son père est plutôt contre) et tout semble s'annoncer pour elle sous les meilleurs auspices... AssiseAssise aussi

Malheureusement, au bout de six mois de mariage, elle devient veuve.

Que ce soit dans le manga ou dans la série animée, on ne verra jamais le visage de Souichiro et l'on ne connaîtra jamais la raison exacte de sa mort. On peut juste supposer qu'il a été emporté par une maladie foudroyante. Il avait environ 10 ans de plus qu'elle.

Kyoko, dévastée par la mort de son mari, jure bien de ne jamais l'oublier... ce personnage de Souichiro, bien que mort avant même le début de la série, tient donc une grande place dans le développement de l'histoire. Kyoko, absolue dans ses sentiments, n'arrive pas à concevoir de jamais aimer à nouveau un autre homme. Le "fantôme" de Souichiro est donc bien présent jusqu'à la fin.

Et c'est également l'une des leçons que nous donne cette histoire : les morts, lorsqu'ils sont idéalisés, peuvent se mettre en travers du bonheur des vivants. Il faut donc savoir les "enterrer" définitivement.

Souichiro était, lui, issu d'une famille aisée : le beau-père de Kyoko, Otonashi-san, vit avec sa fille dans une maison confortable et possède une vaste maison servant de "pension de famille" (un peu vétuste, il est vrai...) appelée "Ikkoku-kan" ou "Maison Ikkoku" (ce qui signifie, "La Maison d'un moment"). Ce genre de pension, courant dans les années 40/50 au Japon, tend largement à être désuet. Même au moment de la publication du manga, ce type de location était en voie de disparition.

Après la mort de son mari, Kyoko décide de prendre sur elle et de s'émanciper de ses parents en prenant un travail à temps plein lui permettant de vivre hors du cocon familial. Elle prend donc, au début de notre histoire, le poste de "Kanrinin" ( responsable de pension ) à Ikkoku-kan.

Celle-ci commence un matin comme les autres à Ikkoku-kan : les locataires ont passé la nuit à faire la fête et à empêcher Yusaku Godai de travailler. Celui-ci est un étudiant repassant pour la deuxième fois les examens d'entrée à l'université. Ce genre d'étudiant est aussi appelé "ronin", référence aux samourais solitaires et sans maître du Japon médiéval. Bref, suivant la tradition japonaise d'appeler les gens par leur métier, les autres locataires prennent un malin plaisir à l'appeler "ronin-san" (sous-entendu, il est condamné à rater ses examens) Kyoko avec son balai a la main

Pendant tout le début de l'histoire, Kyoko croira même que Yusaku s'appelle vraiment "ronin". Les relations au Japon entre personnes étant ce qu'elles sont, le prénom d'une personne peut rester inconnu très longtemps. Cela montre aussi combien la moquerie est étrangère à la nature de Kyoko.

Excédé, donc, de ne pouvoir travailler et après avoir brisé de multiples crayons d'énervement, Yusaku décide de quitter cet endroit de fous et prend la direction de la chambre numéro zéro, où il compte bien informer le responsable de sa décision. Au moment où il passe devant la porte d'entrée, harcelé par les locataires fous, entre une jeune fille qui, après avoir demandé si elle était bien à Ikkoku-kan, annonce qu'elle s'appelle Kyoko Otonashi et qu'à partir de ce jour, elle sera la responsable de cet appartement, le responsable précédent ayant déclaré littéralement "je suis fatigué".

Pétrifié devant cette vision, Yusaku laisse tomber son sac et oublie sur le champ toutes ses résolutions de départ....

Commence alors pour Yusaku et pour nous l'histoire riche en émotions, en rires et en larmes, de Maison Ikkoku.

Le travail de Kyoko